Bienvenue à Yirminadingrad

Quatre recueils de nouvelles pour explorer une ville pas comme les autres.

Présentés par Red Asylum/Boréalis

Yirminadingrad est une cité portuaire de la Mer Noire. On y parle bulgare et grec, turc et mycrønien. Elle existe dans un présent futuriste aux accents archaïques. Comme partout ailleurs, on y vit dans l’attente de la fin.

Un lieu crasse post-industriel ayant connu la dictature et la guerre. Un lieu aux nombreux squelettes figés. Des bâtiments éventrés aux trains abandonnés, des routes désertes aux sombres tunnels où mieux ne vaut pas traîner… Un lieu où même les cauchemars se dealent.

C’est une mosaïque d’histoires avec des (anti)héros de passage nous permettant d’explorer la ville. Une quadrilogie éditée par Dystopia Workshop sur une idée de Léo Henry réunissant toute la fine fleur des auteurs SF francophones, et agrémentée d’illustrations en clair-obscur.

Quatre recueils de nouvelles qui ne se ressemblent pas en abordant différentes thématiques via des genres variés (poltique-fiction, témoignage, reportage…). Douze auteurs, treize illustrations, treize nouvelles non attribuées.

Yama Loka terminus parle de l’irréductible facteur humain, de la vie qui s’immisce dans les lieux les plus invivables et des touffes de mauvaise herbe qui défoncent les macadams laissés à l’abandon. Il est composé des témoignages, de récits, d’aveux. Chaque narrateur est un être normal, un être réel, un héros.

Bara Yogoï s’égare dans les marges rêvées d’une ville morte avant d’avoir vu le jour. Sept autres lieux, sept légendes, sept vérités disjointes, sept contes sans clé.

Tadjélé, récits d’exil revisite le mythe de la révolution dans les décombres.

Adar, retour à Yirminadingrad reflète le portrait de la violence, de la misère et de la laideur.

Néanmoins, ce qui frappe avec ce projet de longue haleine étalé dans le temps, c’est la créativité plurielle autour d’une ville imaginaire, onirique, dont chacun.e peut se faire sa propre idée, en s’y racontant ses propres histoires. Un cadre parfait pour y ancrer le background d’un personnage fractalien.

Une créativité plurielle jusqu’à un site-média ayant cessé d’exister, de musiques, d’affiches et de bien d’autres choses recensées sur un blog dédié : http://yirminadingrad.blogspot.com/

Pour conclure, errons enfin en musique avec les créations sonores de Archim Bloch qu’il n’a été possible de dénicher que sur Spotify

One comment to “Bienvenue à Yirminadingrad”
  1. Pingback: [Le parloir aux absents | Léo Henry] – Fract Art

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