Dragon Head

Manga post-apocalyptique

un manga présenté par Xila
Dragon Head

L’action se situe au Japon et se déroule à notre époque. Des lycéens comme les autres, élitistes, branchés marques et accrochés à leurs appareils mp3 reviennent d’une sortie scolaire en train, parfaitement insouciants. Une terrible catastrophe (dont l’origine demeurera inconnue pendant de nombreux tomes) fait dérailler leur train dans une secousse d’une ampleur phénoménale. Téru, Ako et Nobuo sont les seuls survivants du drame, trois adolescents démunis de tout repères dans un environnement parfaitement hostile: ils constatent avec stupeur que le tunnel est condamné, les laissant croupir au milieu des cadavres de leurs anciens camarades…

Attention, les couvertures peuvent en rebuter plus d’un, mais elles ne sont vraiment pas représentatives du style et du contenu de l’oeuvre.

Le huit clos des deux premiers tomes plonge donc le lecteur dans une ambiance morbide, suintant littéralement la peur et la démence qui guettent inlassablement ces pré-adultes du néant. La suite révèle un Pays du Soleil Levant méconnaissable et un extérieur qui se révélera aussi terrifiant que l’espace confiné des premiers temps.

A travers le cheminement d’Ako et de Teru, l’auteur, Minetaro Mochizuki, nous livre une œuvre violente, mature et sans compromis, nous rappelant avec brutalité combien l’homme moderne peut être vulnérable une fois extirpé de son quotidien douillet. Par la mise en abîme de personnages tout à fait commun dans un monde horrifiant, Dragon Head nous dresse le portrait de la folie, de l’individualisme et des peurs « adolescentes », poussés à leur paroxysme dans les ruines de la société de consommation.

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